Démarche

Une peinture expressionniste humaniste.

Une peinture expressionniste, criante d’humanité, d’amour, de quête et d’espoir, d’ombre et de lumière.
Souvent de grands formats, les tableaux de Patrick Marquès expriment la figure humaine et les passions qui animent les êtres, dans un monde de lumière, mais aussi de ténèbres. Dans un attachement aux valeurs picturales développées par les maîtres Rembrandt et Turner, et dans une admiration vouée à son contemporain Zao Wou Ki, le peintre réalise une peinture à la fois figurative et abstraite, fruit des libertés gestuelles propres aux expressions contemporaines, mais aussi des contraintes techniques exigeantes et minutieuses, apprises des grands maîtres flamands depuis Van Eyck. Chaque parcelle du tableau semble se suffire à elle-même dans son expression de pure abstraction. Et pourtant, comme par tour de force du regard même de l’observateur, elle contribue à la construction d’une figuration d’ensemble très précise.

« J’aime la couleur pour elle-même, dans son mystère propre et ses valeurs d’abstraction. Mais mon obsession d’exprimer la figure humaine m’ a presque toujours conduit à pousser cette abstraction jusqu’à la figuration ! D’où cette situation permanente de risque à vouloir faire concourir ces deux formes d’expression en un point ultime d’équilibre. »
« La beauté n’est pas la forme mais le rayonnement de la forme. »
« Mon combat est de peindre la forme, en construisant son environnement sensible, au-delà d’elle-même. Un lieu d’amour entre la forme et l’espace, au cœur du mystère de l’être : Toujours construire et déconstruire, blessant la forme et bousculant la couleur, pour y chercher l’essence de la beauté universelle, dans l’unité du corps et de l’esprit. Dès lors, la frontière entre figuration et abstraction a déjà perdu tout son sens, et puisse ma peinture être libre et vibrante pour être, à chaque instant, recréée par le regard de l’autre… »

Patrick Marques peint l’être humain et sa relation à l’autre, en exprimant par-là, ses propres quêtes, désirs, manques et frustrations. C’est alors que sa matière picturale se met à vibrer au rythme de nos battements de cœur et rentre en résonance avec les appels de nos aspirations profondes.
Une peinture violente et paisible à la fois, dans laquelle s’affrontent et se complètent, une liberté gestuelle profondément contemporaine et l’amour de la peinture classique.

« L’expression artistique est, pour moi, abstraite par essence, Elle explique la forme, puis elle construit tout un environnement sensible dont le rayonnement impalpable ne se décrypte qu’au coeur du mystère de l’être. »
« Ma couleur fait irruption dans la toile, comme une vague explose sur le rocher… Duel éternel entre douceur du paysage et violence d’une force effrayante… J’ai mal et je suis heureux. L’écume des vagues charrie les sécrétions de mes maux inconscients… »

L’instant traversé par le souffle de vie.

Les êtres sont ni tristes ni guillerets, mais rayonnants d’une beauté humaine, comme saisis au cœur de leur instant de vie, au cœur de leur humanité.

« Ma peinture cherche à cristalliser l’instant traversé par un souffle de vie. Comme une mort pour une renaissance, elle exprime tout le tragique et l’espoir contenu dans l’éphémère… Mes pinceaux sont guidés par l’idée qu’il y a un avant et un après, et que la couleur doit préparer à voir ce qui est en devenir… »

Une quête, face à l’inaccessible, l’impossible…

« Je crois que l’art est sans intérêt pour celui qui n’a jamais ressenti dans sa chair le moindre désir de dépasser une barrière de l’insaisissable et de l’inaccessible.»

Un hymne à la femme.

Patrick Marquès exprime la beauté charnelle des êtres, faisant ici une large place à son amour des femmes, et sa fascination devant leurs anatomies. Mais, plus que tout, sa peinture est un véritable hymne à la femme. Tout semble ne pouvoir se dire et se faire qu’à travers elle. Il l’aime, il la cherche et l’exprime toujours derrière les trames de son inaccessible. Eternel désir insatisfait dans la recherche de qui ? De quoi ? L’amante ? Oui, mais certainement et surtout sa mère, relation souffrante, oubliée dans une disparition prématurée.

« Femme inaccessible… Tes mystères sont les mystères de mes désirs… Je cherche en ma peinture cette densité charnelle et ce rayonnement spirituel qui feront de toi ce que tu es : infiniment belle… »
« Peindre la femme, c’est lui dire que je l’aime, tout en voyageant dans les confusions profondes de tout mon être en quête d’unité. » 
« Peindre la femme, c’est lui dire qu’elle est belle, et vouloir lui offrir le rayonnement de tout ce que mon regard reçoit d’elle. »
« Peindre la femme, c’est comme un cri d’enfant qui ne voit plus sa mère. Et c’est peut-être aussi, tout ce qui me fit écrire, il y a longtemps un soir de blues :  Je voudrais pleurer sur l’épaule inconnue d’une maman d’un soir qui me ferait renaître. »
« Peindre la femme est toujours un aveux. »
« Femme, tu es porteuse de nos espoirs… L’homme en son tourment pourra-t-il enfin porter son cri jusqu’à toi ? »
« Je peins mon désir de paix dans le visage d’une femme. »

Il aime choisir ses modèles parmi des musiciennes, danseuses et comédiennes. Il les dessine dans le mouvement de leurs propres expressions. Il les filme, dans des histoires qu’ils s’inventent, comme le ferait un cinéaste.

« Dans la danse, les femmes sont d’une beauté magique. Légères et insaisissables, elles tendent leurs corps à l’extrême, dans le prolongement d’elles-mêmes, et s’offrent au-delà des barrières du désir, au-delà du possible. Elles se donnent, se refusent, et s’abandonnent, en ce jeu de dupe, où tout semble s’offrir et rien n’est accessible. »

Une peinture empreinte de spiritualité.

« De quel mystère provient cette impression d’universel et d’ intemporel devant une œuvre d’art, comme si elle avait soudain le pouvoir de nous projeter au-delà de nous-même, au-delà même de nos désirs… »
« Peindre, c’est, pour moi, exprimer le désir de voir… Mais alors, avec quel regard ? C’est la question de toute une vie. »
« Peindre, c’est recevoir la grâce qui transforme le regard. Je peux alors discerner dans la couleur cet aspect d’impalpable spiritualité.»
« L’œuvre d’art est un appel à entrer dans le monde du sensible »
« La peinture est un rayonnement qui pénètre lentement dans les cœurs, suscitant en eux un désir créateur. Elle est matière vivante qui diffuse une silencieuse promesse… »
« Sitôt posée sur la toile, la couleur est happée dans l’histoire du tableau, dans une dimension nouvelle, comme transfigurée. »