Maison Forte de Vourles. Patrick Marquès rayonne
08/03/2016 | DERNIERE MINUTE, LES EXPOS | 0 |
Serge Fages, maire de Vourles, Patrick Marquès et Michel Régnier, commissaire de l’exposition – Photo © Mémoire des Arts
Par Alain Vollerin
Le maire de Vourles, Serge Fages vient de restaurer la Maison Forte qui accueillit ces dernières années, à l’initiative de Michel Régnier, adjoint à la culture, les œuvres de Jean Couty, Jean Fusaro, Philibert-Charrin, André Cottavoz, etc…
En repeignant les murs en blanc, en installant des éclairages efficaces, la mairie de Vourles offre désormais aux artistes les plus favorables conditions d’exposition. Le soir du vernissage, on a pu croiser Claudine Marquès à laquelle Patrick rendit un émouvant hommage, Charles et Myriam Couty (en repérage), Lara Roland, peintre et présidente de l’Hivernale, Jacques et Annie Gouttebarge, l’artiste Olga Quinaux et son mari Jean, Erick et Elodie Roux de Bézieux, Pierre Neyroud qui fut maire de Vourles, Gilberte et Michel Thiers, ex-vice-président du conseil général, Jean-Luc da Passano, maire d’Irigny, Olivier Desmules, directeur des affaires culturelles au Conseil départemental, le galeriste Alain Georges, Irène Chatelus, présidente des Arts à Chaponost, etc…
Le corps féminin est son viatique
Patrick Marquès analyse son œuvre, aussi bien qu’il la construit depuis ses débuts, et les encouragements de son maître, Christian Sandrin. Ecoutons-le : « La vérité des choses n’est pas leur apparence, mais ce qu’elles révèlent. La beauté n’est pas la forme, mais le rayonnement de la forme… » Le corps féminin est son viatique. Il y a de la ferveur, de l’obsession, de la vigueur, de l’outrance dans la peinture de Patrick Marquès. Tout ce qui manque, désormais aux compositions pitoyables de Patrice Giorda. Toutes ses toiles sont passionnantes, mais une, doit particulièrement retenir votre attention. Il s’agit de l’Angélus. Peut-être, penserez-vous, comme moi, à l’engagement de Vélasquez, du Greco, d’Anselm Kieffer, ou, d’Etienne Sandorfi ? Un événement incontournable. Le président du département, Christophe Guilloteauannonça, pendant un discours très inspiré, que l’an prochain, il prêterait une partie de la collection de cette institution en hommage à la peinture lyonnaise. Belle initiative !…
Patrick Marquès. Rétrospective.
Maison Forte, à Voules, jusqu’au 20 mars 2016
Dans son immense sincérité, Patrick Marquès sait trouver les mots précis pour dire ses états d’âme faceà son engagement pictural. Quelle responsabilité! Quel courage!…. Comment parvint-il à un tel niveau de dialogue avec les formes féminines? Comment nacquit le miracle de ces dons de femmes: langoureuses, offertes, plantureuses, amoureuses… etc…? Pourquoi tous ces modèles acceptèrent-ils de partager l’engouement de Patrick Marquès, pour la représentation de leur complète nudité? Pourquoi tant de simplicité et de générosité? Comment Patrick Marquès est-il devenu le peintre du corps féminin? En un mot, comment as-t-il su les convaincre?… Admirable talent de Patrick Marques pour le dessin. Comment… as-t-il rompu avec le discours sur la forme, pour fondre sa peinture dans de longues coulées de larmes? Comment … As-t-il gagné le pari sur la question de fond: Peut-on, au XXI° siècle, peindre encore en appuyant sa toile sur un chevalet? Une réponse vient immédiatement à mon esprit: au nom de l’amour. Cette exposition… est dans une large proportion, le triomphe de l’amour…
« Je peins parce que tout simplement, rien ne semble pouvoir mieux m’apaiser, et porter mon âme vers toujours plus d’unité et d’harmonie. L’acte de peindre est une marche à la rencontre de moi-même, et me donne, en cela, un profond sentiment d’exister
Patrick Marques s’exprime avec les mots et ses pinceaux
Arts. Fin mélomane, Patrick Marques est également un artiste peintre de talent. Partout dans ses œuvres, la femme est une muse.
Bouleversé très jeune par une exposition d’art, il découvre la beauté de la peinture. Il sait quelle est sa voie ; il sera peintre. Sous l’impulsion de son mentor, Christian Sandrin, il tâtonne, dompte son pinceau, apprend à le manier. Mais c’est en 1996 que Patrick Marques saute le pas et se consacre entièrement à sa passion.
Artiste-peintre touche-à-tout, il se réfugie régulièrement dans son atelier. Tel un orfèvre, il y peaufine son savoir-faire. Ses violons d’Ingres sont multiples. Fin mélomane, plusieurs de ses toiles feront partie des décors de Tosca, opéra monté par Philippe Fournier (programmé en juin à l’Amphithéâtre).
C’est aussi par les mots qu’il s’affranchit. Lors de ses études à l’ECAM, il monte sur scène pour déclamer son amour des mots… et celui de sa future épouse. Son mantra, remettre la « femme » au cœur de l’art. Il peint, traduit en couleurs « cet instant, traversé par un souffle de vie », celui de son modèle.
Clermontois de souche, il s’implique très tôt dans la vie communale brignairote. Dès 1994, il inaugure sa première exposition au Briscope. Il renforce cette collaboration par la réalisation de fresques murales dans la ville. Il continue encore aujourd’hui à transmettre sa passion aux nouvelles générations, suscitant quelques vocations.
Son mantra : mettre la femme au coeur de l’art
Le Figaro 15 02 2001
« Au Théâtre Le Trianon, où se joue » l’Aiglon », Patrick Marquès expose une quinzaine de ses peintures. Dans un lieu propice à ses grandes toiles, il donne l’occasion au public parisien de le connaitre. Né en 1951, il suit les cours de l’école des beaux arts de Clermont Ferrand, ce qui lui permet d’acquérir une maîtrise des techniques picturales. Dans un premier temps, il réalise de nombreux tableaux de femmes nues, charnelles. Il peint aujourd’hui l’intériorité humaine : S’éloignant du figuratisme statique, il amène ses personnages à d’intenses expressions, emportés par la beauté de la lumière. Ses titres des tableaux évoquent les réflexions du peintre : Aspiration de l’homme à la liberté, l’humain en quête de lumière. Les corps sont bleus ou bruns, froids, mais, cette incandescence jaune et rouge, présente dans chaque peinture, réchauffe l’être et l’œil du visiteur. Par le choix de la couleur, et par une technique étonnante, Patrick Marquès réussit à la perfection à peindre le paradoxe humain, en captant l’obscur et le lumineux de chaque homme, la dureté de la vie terrestre et le mystère de l’haut delà. »
Figaroscope du 14 au 20 février 2001
L’hebdo Lillois « sortir » du 23 au 29 2002
« Patrick Marquès : l’art de peindre les passions humaines
Souvent de grands formats, les tableaux de Patrick Marquès expriment la figure humaine et les passions qui animent les êtres, dans un monde de lumière, mais aussi de ténèbres.Dans un attachement aux valeurs picturales développées par les maîtres Rembrandt et Turner, et dans une admiration vouée à son contemporain Zao Wou Ki, le peintre réalise une peinture à la fois figurative et abstraite, fruit des libertés gestuelles propres aux expressions contemporaines, mais aussi des contraintes techniques exigeantes et minutieuses, apprises des grands maîtres flamands depuis Van Eyck. Patrick Marquès exprime la beauté charnelle des êtres, faisant ici une large place à son amour des femmes, et sa fascination devant leurs anatomies. Il s’attache plus encore à sublimer toute l’étendue des sentiments, sans hésiter à fouiller jusqu’aux drames humains et les sentiments inhibés. Un cri d’amour, de désir, mais aussi de solitude, de souffrance, d’impuissance et d’espoir. Une peinture du mouvement, vibrante de matière, pleine de paradoxes, d’ombres et de lumières. Le pinceau s’échappe et revient, au delà de la forme, révélant l’obsession de l’artiste de matérialiser l’invisible, cristalliser l’instant, et faire jaillir la beauté, la lumière et l’espoir… »
Curator Barcelone mars à mai 2005
Le Progrés 04 juin 2003
Lyon citoyen juillet 2003
Lille magazine décembre 2002
« … Matérialiser l’invisible, cristalliser l’instant, faire jaillir la beauté, tel est le sens de cette œuvre originale, qui laisse également une large place à l’amour des femmes, et sa fascination devant leurs anatomies : « je suis venu à la peinture pour cela », confie-t-il. Parmi la série de nus, de reflets de l’âme humaine, de tableaux plus abstraits, l’expo, soutenue par la CIC Banque Scalbert Dupont, présentait quelques beaux portraits, dont celui de Jean-Claude Casadesus… »